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Le Pays de la Mée a de nouveau son Bagad

Ronan JÉGO-AQUILINA, professeur de Cornemuse écossaise, a créé l'association musicale Bagad ar Pluñv Paün. Objectif : former un Bagad. Et donc recruter des musiciens.

Ronan JÉGO-AQUILINA, Penn Soner du Bagad ar Pluñv Paün

Ronan JÉGO-AQUILINA, musicien professionnel et professeur de Cornemuse écossaise, s’attelle à faire revivre un Bagad dans le Pays de la Mée : le Bagad ar Pluñv Paün.

Crédit photographique : © Christophe PELLERIN.

Le Pays de la Mée va-t-il résonner à nouveau au son de la Bombarde, de la Cornemuse écossaise et des Percussions ? Ronan JÉGO-AQUILINA, musicien professionnel et professeur de Cornemuse écossaise, s’attelle à faire revivre un Bagad, autrement dit un ensemble musical dont le répertoire est issu de la culture traditionnelle bretonne. Le nom est déjà trouvé.

"Ce sera le Bagad ar Pluñv Paün, ou Bagad La Plume de Paon. Un symbole inspiré de l’origine des anciennes armes de la famille Châteaubriant et donc de l’ancien écusson du fief castelbriantais."

Objectif : 25 musiciens

"Idéalement, nous recherchons vingt-cinq à trente musiciens mais nous commencerons les cours dès septembre, quel que soit le nombre d’inscrits. Plusieurs musiciens ont manifesté leur intérêt", indique le professeur de Cornemuse écossaise. Tous les niveaux sont acceptés. "Les débutants, à partir de 7 ou 8 ans sont les bienvenus", précise-t-il. Et pour les plus âgés ? Davantage que le souffle, "c’est la dextérité" qui peut être une limite, pointe Ronan. Lui a commencé à l’âge de 12 ans.
L’association musicale Bagad ar Pluñv Paün, constituée en juin 2019, a bien le projet de participer à la vie locale et, à terme, de se produire à la Fête de la Musique et autres temps forts du territoire. "Pendant un an ou deux, nous allons travailler à constituer une véritable formation", précise Ronan JÉGO-AQUILINA. L’association recherche un local pour répéter une à deux fois par semaine et quelques subventions pour acheter quelques instruments pour les musiciens. "Une Caisse Claire coûte un peu plus de 1000 €", souffle le professeur. Une Bombarde s’achète environ 800 € et une Cornemuse écossaise environ 1400 €. Ce sont des instruments plus personnels.

Un encadrement professionnel

Ronan JÉGO-AQUILINA joue toujours pour le Bagad Sonerien Bro Dreger de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), un ensemble évoluant alors en première catégorie du Championnat des Bagadoù. Il est arrivé récemment dans le Castelbriantais pour suivre une formation d’infirmier. C’est la rencontre avec Hamid ATTAF, à l’origine de la formation d’un Bagad en 1993, qui le pousse à en former un nouveau.

"J’ai souhaité m’entourer de formateurs professionnels, indique Ronan, car le bénévolat et la pratique amateur ont leurs limites. Cela ne peut suffire à former et faire évoluer un Bagad jusqu’à rendre son activité pérenne."

La quatrième tentative

Avant le Bagad ar Pluñv Paün, trois autres Bagadoù ont existé à Châteaubriant. "À la fin des années 1950, un premier Bagad a vu le jour, sous l’impulsion de Ronan GRUBER. Il s’agissait alors d’un Bagad uniquement composé d’enfants", rappelle Ronan JÉGO-AQUILINA. Il a cessé son activité dans les années 1960, tandis que certains musiciens ont poursuivi leur art au sein du Cercle Celtique local. En 1982, une seconde tentative a vu le jour mais s’est rapidement étiolée. Enfin, en 1993, Hamid ATTAF fédère une trentaine de musiciens dans le Bagad de Châteaubriant. Le groupe participera à de nombreux concours régionaux, au rythme d’une dizaine de prestations annuelles. Le Bagad s’éteint au tournant des années 2000. Et si la quatrième tentative était la bonne ?

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